Leur
histoire

Le 1er août 1639, trois jeunes femmes venues de France débarquent à Québec. À la demande de la duchesse d’Aiguillon, elles y établissent un hôpital pour soigner les autochtones et les rares colons. L’Hôtel-Dieu de Québec devient alors le premier hôpital en Amérique, au nord du Mexique.

Fondatrices de 12 monastères-hôpitaux, les Augustines ont jeté les bases du système de santé actuel au Québec. Elles y ont contribué activement, principalement en tant que propriétaires et gestionnaires d’hôpitaux, infirmières et pharmaciennes. Elles ont ainsi largement participé à l’essor économique des régions où elles ont œuvré avec dévouement.

Leurs
valeurs

L'histoire des Augustines est une leçon d'humanité. Grâce à leur courage, ces femmes pionnières jadis cloîtrées ont su faire rayonner leurs valeurs dans notre société : la compassion pour la souffrance humaine, le respect total de la personne et l'ambition d'offrir des soins au diapason de la science.

Des réalités
d'aujourd'hui

Tous les hôpitaux fondés par les Augustines ont été intégrés au réseau public de santé québécois et sont encore en fonction. Quant à leurs monastères, six sont toujours actifs tandis que six autres  ont  été reconvertis à d’autres usages. L’Ordre des Augustines du Québec compte actuellement moins d'une centaine de religieuses, alors qu’il en a déjà compté près de 800.

Face à la diminution progressive et au vieillissement des membres de leurs communautés, les Augustines ont décidé de confier la sauvegarde de leur patrimoine culturel à la société québécoise en créant une fiducie d’utilité sociale.

Les 12 monastères-hôpitaux

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Hôtel-Dieu de Québec

Monastère fondateur toujours actif
  • Premier hôpital en Amérique, au nord du Mexique
  • Lieu historique national du Canada
  • Site patrimonial classé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel

Hôpital Général de Québec

Monastère toujours actif

Site patrimonial classé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel

Hôtel-Dieu du Sacré-Cœur de Québec

Monastère toujours actif

Hôtel-Dieu de Chicoutimi

Monastère toujours actif

Hôtel-Dieu de Lévis

Monastère intégré à l’hôpital en 1997

Hôtel-Dieu de Roberval

Monastère toujours actif

Hôtel-Dieu de Gaspé

Monastère reconverti en résidence pour personnes âgées en 1995

Hôtel-Dieu de Saint-Georges-de-Beauce

Monastère intégré à l’hôpital en 1995

Hôtel-Dieu de Montmagny

Monastère reconverti en résidence pour personnes âgées en 1993

Hôtel-Dieu d’Alma

Monastère intégré à l’hôpital en 1988

Hôtel-Dieu de Dolbeau

Monastère toujours actif

Hôtel-Dieu de Jonquière

Monastère intégré à l’hôpital en 1993
  • Les collections
    et archives

    Depuis 375 ans, les Augustines sont les gardiennes de trésors insoupçonnés. Leur patrimoine comprend une remarquable collection de 40 000 artéfacts et 1 km linéaire d’archives et de livres anciens. Plusieurs centaines de spécimens rares et uniques sont classés en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.

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    Mortier
    et pilon des fondatrices

    17e siècle

    Le mortier et le pilon étaient largement utilisés par les Augustines pour la fabrication de médicaments. Selon la tradition, cet instrument de laiton aurait été apporté de France par les trois fondatrices en 1639. Le mortier porterait donc les traces de l’incendie qui ravagea l’Hôtel-Dieu de Québec en 1755.

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  • Contrat de fondation
    de l’Hôtel-Dieu
    de Québec

    1637

    La duchesse d’Aiguillon, nièce du cardinal de Richelieu, constitue un capital de 22 400 livres tournois dont l’intérêt servira à soutenir l’Hôtel-Dieu. En vertu de ce contrat, les religieuses de Dieppe s’engagent à prier quotidiennement et à faire prier leurs malades pour le salut de la bienfaitrice.

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  • Pot
    de pharmacie

    18e siècle

    Ce pot d’apothicaires en céramique du Vieux Rouen, qui fait partie d’un ensemble, a été offert aux Augustines en 1787 par le Révérend père jésuite Louis-Augustin de Glapion, quand l’Angleterre décréta la confiscation de leurs biens au Canada. Autrefois, la pharmacie du Roi était tenue par les jésuites. Apothicaires, médecins et gens du peuple s’y approvisionnaient en pommades, onguents, sirops et autres remèdes.

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  • Concession
    de la Compagnie
    de la Nouvelle-France

    1637

    La Compagnie de la Nouvelle-France concède 12 arpents aux Augustines de Québec. Les premiers bâtiments de l’Hôtel-Dieu y seront construits.

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  • Coffre
    des fondatrices

    17e siècle

    Parties de Dieppe le 4 mai 1639, Marie Guenet de Saint-Ignace, Anne Le Cointre de Saint-Bernard et Marie Forestier de Saint-Bonaventure apportent leurs précieux effets dans ce coffre à trois clés, dont le contrat de fondation de l’hôpital. Chacune des fondatrices possède l’une des trois clés différentes. Durant la traversée sur le Saint-Joseph, ce coffre, probablement recouvert de peau pour le protéger des intempéries, aurait aussi servi d’autel.

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  • Lettres patentes
    signées par Louis XIII

    1639

    Le roi entérine les intentions de la duchesse d’Aiguillon ainsi que les démarches réalisées en vue de la fondation d’un hôpital en Nouvelle-France. Il autorise les religieuses de Dieppe élues pour cette mission à s’établir à Québec et il leur confie l’administration de l’Hôtel-Dieu.

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  • Inhalateur

    19e siècle

    Fabriqué à Londres dans le dernier quart du 19e siècle, cet instrument de porcelaine était utilisé pour le traitement des infections respiratoires. Le médicament était dilué dans un bol d’eau chaude et la vapeur était aspirée par l’embouchure du tube.

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  • Lettres
    d’amortissement
    signées par Louis XIV et
    son ministre Colbert

    1680

    Dans ce document du 7 juin 1680, Louis XIV fait remise aux Augustines des sommes dues à la Couronne pour les terrains qu’elles possèdent.

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  • Masque
    à anesthésie

    1848

    Cette année-là, à la demande d’un chirurgien de l’Hôtel-Dieu de Québec, les Augustines ont conçu ce modèle de masque de facture artisanale. Fait d’étain et de lin, l’instrument servait lors des anesthésies au chloroforme. Il couvrait alors la bouche et le nez du patient.

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  • Récit de voyage
    à l’Île aux Oies

    1909

    Les Augustines de L’Hôtel-Dieu de Québec ont acquis la Seigneurie de la grande île aux Oies de Paul Dupuy en 1713 pour la culture du foin, la production de la laine et du beurre, afin de subvenir aux besoins de l’hôpital et du monastère. En 1909, dans un récit destiné à l’aumônier de L’Hôtel-Dieu de Québec, l’abbé A. Faucher, elles racontent un séjour qu’elles viennent de faire à l’île.

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  • Buste-reliquaire
    de Jean de Brébeuf

    1664

    Fabriqué à Paris par le maître-orfèvre Charles Poilly, ce buste-reliquaire représente saint Jean de Brébeuf, jésuite missionnaire mort martyr. Le buste, fait d’argent massif, surplombe le reliquaire qui contient la moitié droite de son crâne.

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  • Facture de marchandises
    provenant de France

    1755

    Les Augustines maintiennent des liens étroits avec plusieurs fournisseurs de France chez qui elles s’approvisionnent. Pierre Guillemot, un marchand de La Rochelle, décrit les marchandises expédiées en 1755 sur le navire La Reine des Anges. Les médicaments et les produits de base pour les fabriquer y tiennent une grande place.

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  • Pilulier

    19e siècle

    Pour fabriquer des pilules, l’apothicairesse délayait d’abord la pâte médicamenteuse dans un mortier. Elle l’étendait ensuite dans les échancrures en cuivre de la partie inférieure du pilulier. La partie supérieure se refermait alors et la pâte demeurait ainsi durant 12 à 24 heures. Une fois durcie, elle avait la forme de petits tubes qui étaient coupés selon l’épaisseur voulue. S’il fallait une pilule ronde, l’apothicairesse la roulait dans le creux de sa main.

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  • Billets
    d’enfants abandonnés

    1801-1845

    En 1801, le gouvernement adopte des mesures pour prévenir l’abandon des nouveau-nés et les Augustines acceptent d’en devenir mandataires. Des billets fixés aux langes de l’enfant témoignent de la détresse des parents et de la dureté de la vie à l’époque. Sur les 1375 enfants recueillis par les Augustines jusqu’en 1845, 736 sont décédés, 102 sont repris par leurs parents et 537 sont adoptés.

    Le Fonds des enfants abandonnés est un document patrimonial classé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.

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  • Billets
    d’enfants abandonnés

    1801-1845

    En 1801, le gouvernement adopte des mesures pour prévenir l’abandon des nouveau-nés et les Augustines acceptent d’en devenir mandataires. Des billets fixés aux langes de l’enfant témoignent de la détresse des parents et de la dureté de la vie à l’époque. Sur les 1375 enfants recueillis par les Augustines jusqu’en 1845, 736 sont décédés, 102 sont repris par leurs parents et 537 sont adoptés.

    Le Fonds des enfants abandonnés est un document patrimonial classé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.

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  • Croix reliquaire

    18e et 19e siècles

    En 1718, les Augustines de l’Hôpital Général de Québec sont les premières à porter la croix reliquaire, privilège que leur accorde Monseigneur de St-Vallier. Cette croix, qui renferme la relique d’un saint ou d’une sainte est remise lors de la cérémonie de profession perpétuelle. La tradition s’est par la suite implantée dans d’autres monastères, dont celui de Chicoutimi, fondé par des religieuses de l’Hôpital Général. En 1967, lors de la modification de leur costume, les Augustines abandonnent la croix reliquaire pour une simple croix en argent.

    Collection : monastère de L’Hôtel-Dieu de Chicoutimi
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  • Donation de la seigneurie
    de Saint-Ignace par Robert Giffard

    1646

    À l’âge de 12 ans, Marie-Françoise Giffard entre en religion à l’Hôtel-Dieu de Québec et prend le nom de Marie de Saint-Ignace. Elle devient alors la première religieuse canadienne. En guise de dot pour sa fille, Robert Giffard fait don de la seigneurie de Saint-Ignace aux Augustines.

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  • Mobilier
    de Madame d’Ailleboust

    17e siècle

    Ces meubles de style Louis XIII ont été offerts aux Augustines par Marie Barbe de Boullongne, pensionnaire au monastère de l’Hôtel-Dieu de Québec, après le décès de son mari, Louis d’Ailleboust, troisième gouverneur de Québec. Madame d’Ailleboust est décédée à l’Hôtel-Dieu de Québec en 1685.

    Collection : monastère de L’Hôtel-Dieu de Québec
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  • Registre d’entrée en
    religion, de prise d’habit et de profession

    1893-1994

    Ce registre, similaire à ceux des autres communautés d’Augustines, enregistre les noms de toutes les religieuses entrées dans le monastère de l’Hôtel-Dieu de Lévis. À mesure qu’elles progressent de postulantes, à novices jusqu’à la profession perpétuelle, toutes les dates importantes y sont consignées.

    Fonds : monastère de L’Hôtel-Dieu de Lévis
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  • Bureau Mazarin

    17e siècle

    En 1643, à la mort de Louis XIII, alors que Louis XIV n'est encore qu'un enfant, la régente Anne d'Autriche nomme Mazarin premier ministre. Ce bureau de merisier date de cette époque. Il est l’ancêtre du bureau dit ministre, car il ne possède pas de tiroirs jusqu'au sol.

    Collection : monastère de L’Hôtel-Dieu de Québec
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  • Vœux
    de Mère
    Marie-Madeleine

    1923

    Cet acte de profession perpétuelle de sœur Germaine Lecours dite de Sainte Marie-Madeleine, professe de l'Hôtel-Dieu de Lévis, est signé le 3 mai de cette année-là. Le document entérine notamment son vœu de s'employer au service des malades, tous les jours de sa vie. Soeur Lecours deviendra plus tard la fondatrice et première supérieure de l'Hôtel-Dieu de Montmagny.

    Fonds : Germaine Lecours, monastère de L'Hôtel-Dieu de Montmagny
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