17 décembre 2013

LES ENFANTS-JÉSUS DE CIRE : UNE TRADITION DES AUGUSTINES DEPUIS 1639

Chez les Augustines, le savoir-faire lié à la fabrication des Enfants-Jésus en cire s'est transmis de génération en génération depuis leur arrivée en Nouvelle-France en 1639.

La première étape consiste à faire fondre de la cire d’abeille dans de grandes marmites, avant de la teindre. La cire est ensuite coulée dans des moules en plâtre en employant la technique dite de la « cire perdue ». Après le séchage et le démoulage, la figurine est polie et les yeux en verre sont posés. Les cheveux naturels, qui ont été préalablement bouclés en les enroulant autour d'une aiguille à tricoter, sont également ajoutés. Chez les religieuses, la fabrication des Enfants-Jésus est à la fois un loisir mais aussi une activité à caractère spirituel qu’elles accompagnent de lectures de circonstances.

Par le passé, en plus des Enfants-Jésus, les Augustines fabriquaient des fleurs, des fruits, des vignes et des branches d’olivier en cire. Ces objets étaient réalisés sur commande ou offerts en cadeau (par exemple, à des médecins ou à des malades de l'hôpital) ou vendus. Ce sont surtout les fabriques paroissiales et les autres communautés religieuses qui faisaient appel au savoir-faire trois fois centenaire des Augustines.

Sur les trois premières photos :

Enfant-Jésus de cire sous verre, accompagné d'une note manuscrite portant la mention "Le plus ancien Enfant-Jésus - don de nos Mères de Dieppe". Don des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Dieppe en France vers 1639, envoyé par bateau pour le premier Noël des sœurs de l’Hôtel-Dieu de Québec en Nouvelle-France. Il fut sauvé de l'incendie du monastère en juin 1755.

Collection : monastère de l'Hôtel-Dieu de Québec

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Référence : Patrimoine immatériel religieux du Québec
 

Info sur les photos +-